Du 6 au 13 juillet, les CFA des trois Chambres consulaires et le Point A s’associent pour proposer, sur tout le territoire, la Semaine de l’Alternance. Objectif de cette 7e édition : faire connaitre les nouveautés (établissements proposant l’alternance et formations) et recruter entreprises et futurs apprenants pour la rentrée 2023. Les enjeux sont forts dans le contexte actuel.

ENTREPRISES : LES ENJEUX POUR LA RENTREE 2023

Un vivier d’employeurs fragilisé par la conjoncture

Les possibilités de formation en alternance concernent 12 secteurs d’activité :
Agriculture & paysage, commerce, industrie, logistique, numérique, paramédical, services à l’entreprise (comptabilité, gestion), services à la personne (coiffure et esthétique), bâtiment, mécanique, métiers de bouche et production manufacturière.

En 2022, le manque de visibilité des potentiels employeurs quant à l’avenir ainsi que le contexte économique dégradé influent négativement sur la dynamique de l’emploi :

  • Dans le secteur privé, le nombre de salariés a enregistré en 2020 sa plus forte baisse depuis 10 ans, les secteurs les plus touchés étant les services et le bâtiment.
    Source : synthèse annuelle 2020 « emploi salarié », ISEE, mai 2021.
  • La reprise de courte durée amorcée au 2e trimestre 2021 a été stoppée net par le second confinement au 3 e trimestre, le nombre d’entreprises employeuses reculant de 6,5 % sur 3 mois. L’indicateur du climat des affaires chute quant à lui de 10 points sur la période.
    Source : conjoncture 3e trimestre 2021 « emploi salarié », ISEE, 2022.

Or, sans entreprise d’accueil, pas d’alternance. Piliers de cette pédagogie, les entreprises formatrices, actuelles et potentielles, doivent être mobilisées afin de maintenir leur niveau d’embauche. Pour assurer l’avenir du dispositif, le vivier d’employeurs est en effet primordial. Il doit être encore plus largement informé des possibilités, modalités, avantages et calendriers d’engagement dans l’alternance.

L’un des enjeux de cette Semaine événementielle est donc de maintenir, voire de développer, l’attractivité de l’alternance auprès des entreprises. Qu’elles aient ou non ciblé leur besoin de recrutement, avec ou sans salariés, elles peuvent être séduites par l’alternance, qui dispose d’arguments pour convaincre.

Des avantages à valoriser pour les entreprises

Plus que jamais cette année, il faut donc rappeler aux entreprises les avantages de l’alternance :

  • Des formations répondant aux besoins du terrain
    Les formations et diplômes proposés correspondent au plus près aux besoins. Couvrant à elles trois une large palette de secteurs d’activité, CAP-NC, CCI-NC et CMA-NC ont une fine connaissance des métiers et du tissu économique local. Les Chambres consulaires font preuves de grande réactivité et rapidité d’adaptation dans l’ouverture ou la fermeture de sections de leurs CFA, en fonction des demandes du terrain.

  • Des avantages financiers
    L’entreprise employeuse rémunère l’alternant selon un salaire évolutif compris entre 50 % et 85 % du SMG, en fonction de l’âge et de l’année de formation dans le diplôme préparé.
    Elle est exonérée de charges sociales concernant l’alternant.
    Elle bénéficie également d’une aide au tutorat versée à l’entreprise pour chaque contrat d’alternance signé.

  • Un accompagnement
    Chaque employeur qui accueille un alternant bénéficie d’un accompagnement personnalisé par la Chambre consulaire dont elle dépend. Les conseillers et les formateurs des CFA suivent et conseillent le tuteur, référent de l’alternant au sein de l’entreprise. Une formation gratuite lui est dispensée afin de le préparer au mieux à ses missions pédagogiques.

  • Embaucher en étant assuré des compétences
    Accueillir un alternant permet à l’entreprise de dynamiser son organisation interne. C’est former un futur collaborateur rapidement autonome, opérationnel et impliqué dans la vie de l’entreprise. C’est enfin disposer à terme des compétences qu’elle recherche en ayant l’assurance du savoir-faire et du savoir-être de la personne recrutée.

De profonds changements à faire connaître

Depuis la rentrée 2019, le dispositif de formation a été modifié. Menée par le gouvernement, la réforme de l’alternance a apporté plusieurs nouveautés, qui n’ont pu être suffisamment valorisées en 2020 et 2021, deux années marquées par la crise sanitaire :

  • Diversité : Les profils de candidats à embaucher se sont élargis. L’accès aux cursus professionnalisants est ouvert à partir de 16 ans et désormais sans limite d’âge.
  • Ouverture : Les possibilités de recrutement sont aussi accessibles au secteur public
  • Rémunération : la modification des grilles de salaires encourage le recrutement des 1ères années.
  • Calendrier : L’introduction de nouveaux diplômes (Titres Professionnels du ministère chargé de l’emploi et Diplômes de la Nouvelle-Calédonie) donne de la souplesse aux calendriers de rentrée. Celle-ci peut désormais se faire en cours d’année pour certains métiers (juillet, août ou septembre) et non plus uniquement en début d’année.
  • Simplification : La mise en place d’un contrat rénové unique d’alternance (CUA) donne plus de lisibilité au dispositif.

Ces évolutions restent encore à faire connaître et expliquer aux potentiels employeurs.

CANDIDATS : UN PROJET DE VIE & UNE FILIERE D’EXCELLENCE

De nouveaux profils

Collégiens en sortie de 3e, jeunes diplômés en réorientation, et désormais… personnes trouvant leur vocation tardivement et adultes en reconversion professionnelle : les parcours d’entrée en alternance évoluent et le public cible s’élargit.

Auparavant réservée aux jeunes de 16 à 26 ans, l’alternance est aujourd’hui accessible à un public d’adultes. Les « plus de 26 ans » représentaient ainsi 28 % des effectifs pour les trois CFA consulaires en 2021.

Une voie de réussite et d’autonomie

Le vivier de candidats ne fait pas défaut : Chaque année, avec près de 1 500 personnes renseignées sur l’alternance en seulement 7 jours et près de 400 dossiers de candidatures retirés, la Semaine de l’Alternance permet d’informer largement sur le dispositif.

Ainsi, les avantages de l’alternance pour les candidats semblent bien identifiés :

  • Une large palette de métiers et de diplômes
    Au sein des 3 CFA consulaires, les diplômes préparés en alternance vont du CAP à Bac+3 et mènent à une trentaine de métiers.
    Plus de 340 places sont ouvertes en 1ère année pour la prochaine rentrée.

  • L’autonomie et le salaire
    L’alternant a un double statut d’étudiant et de salarié. Il acquiert autonomie et sens des responsabilités. Sous contrat d’alternance, il est doté d’une couverture sociale et perçoit un salaire.

  • L’intégration au monde du travail
    Choisir l’alternance, c’est intégrer le marché du travail de manière progressive avec une vraie expérience de l’entreprise. En son sein, l’alternant est suivi par son tuteur qui lui apprend son métier, lui transmet ses techniques, évalue sa progression et est garant de la bonne acquisition des savoirs, en conformité avec les référentiels pédagogiques du diplôme visé.
    Les formateurs quant à eux sont issus du monde de l’entreprise et sont pour la grande majorité des professionnels en activité. Ils offrent ainsi aux alternants un enseignement en prise directe avec la réalité des entreprises.

  • Le suivi personnalisé
    La relation étroite entre l’entreprise et le CFA permet de guider l’alternant jusqu’à l’obtention de son diplôme. Au-delà du tuteur, il est donc également entouré par les équipes pédagogiques de son CFA qui le soutiennent en cas de difficultés (besoin de financement, problèmes de transport, de logement…).

  • Un emploi
    Avec d’excellents taux de réussite aux examens et un taux d’insertion professionnel exceptionnel de plus de 80 %, l’alternance est une voie privilégiée d’accès à la qualification et à l’emploi. Les diplômés ont le choix de poursuivre leur cursus ou d’intégrer le monde du travail. Plus de la moitié des alternants sont embauchés par leur entreprise d’accueil à l’issue de leur formation.

Un cursus exigeant

Parallèlement à l’élargissement du vivier de candidats en quantité, les entreprises employeuses expriment des attentes de plus en plus précises les concernant. Elles sont en effet soumises à une concurrence accrue et évoluent sur des marchés de plus en plus exigeants et contraints.

Préciser les vœux de formation des candidats et les orienter efficacement est un enjeu majeur. La motivation des potentiels candidats, puis tout au long du cursus en alternance, est primordiale car le rythme est exigeant : contrat de 169 heures par mois, plannings mixtes entreprise-CFA, congés de 5 semaines en régime salarié …

Un autre enjeu de cette Semaine de l’alternance est donc de tenir compte de cette nouvelle donne dans le recrutement pour la prochaine rentrée, en faisant coïncider attentes des chefs d’entreprises avec capacités des candidats (motivations, savoir-être et prérequis).

MOBILISATION DES PARTENAIRES DE L’EMPLOI

A l’engagement des futures entreprises d’accueil ainsi que celle des Calédoniens, jeunes et moins jeunes, désireux de se qualifier, répond la mobilisation des partenaires de l’emploi, de l’insertion et de la formation qui animent le dispositif d’alternance.

Information, orientation et sélection

La sélection des 400 futurs alternants de 1ère année répond à un processus rigoureux.

Pour intégrer l’un des 3 CFA consulaires, les candidats devront suivre un circuit d’inscription qui nécessite anticipation et organisation : une fois le métier choisi, il leur faudra compléter un dossier d’inscription, passer des tests écrits, rencontrer un conseiller du CFA pour un entretien et enfin trouver leur entreprise formatrice afin que puisse être conclu le contrat d’alternance. Pour la grande majorité, les signatures de contrats ont lieu entre décembre et la rentrée de début d’année.

Pour les candidats, le Point A est la porte d’entrée unique. Dispositif inter-consulaire d’information, il les renseigne sur les métiers et l’offre de formation consulaire et les accompagne à partir du mois de juillet pour postuler dans l’un des 3 CFA : celui de la Chambre d’agriculture et de la pêche, celui la Chambre de commerce et d’industrie ou celui de la Chambre de métiers et de l’artisanat.

Afin de garantir l’adéquation entre les attendus des employeurs et le choix d’orientation des candidats, le Point A et les CFA accentuent leur accompagnement pour formaliser les projets professionnels, valider leur concordance avec les formations disponibles, et conseiller dans la recherche d’entreprise d’accueil.

Travail en réseau

Le Point A et les CFA consulaires s’appuient également sur un réseau de partenaires particulièrement mobilisés durant la Semaine de l’alternance. Spécialistes de l’orientation, de la formation, de l’insertion et de l’emploi dans les trois provinces, une dizaine d’entre eux sont présents aux côtés des équipes pédagogiques consulaires :

CIJNC, CIO, Direction emploi logement + Espace jeunes Province SUD, École de la réussite, EPIFE, MLIJ et BIJ NORD, RSMA...
L’événement permet une unité d’action auprès de publics communs pour promouvoir les points forts de l’alternance et optimiser l’orientation des candidats.

LES NOUVEAUTÉS 2022

342 places sont ouvertes en 1ère année pour la rentrée 2023

  • 42 places au CFA de la Chambre d’agriculture et de la pêche
  • 125 places au CFA de la Chambre de commerce et d’industrie
  • 175 places au CFA de la Chambre de métiers et de l’artisanat

5 nouveaux diplômes sont proposés pour la rentrée 2023 :

  • Boulanger (ouverture du BP) - CFA CMA-NC
  • Menuisier en aluminium et bois - CFA CMA-NC
  • Encadrant d’équipe agricole - CFA CAP-NC
  • Technicien supérieur en systèmes et réseaux - CFA CCI-NC
  • Chargé en clientèle particuliers et professionnels en banque et assurance - CFA CCI-NC

L’offre de formation est revue tous les ans et évolue de manière agile afin de proposer les diplômes les mieux adaptés aux besoins des employeurs et aux transformations dans les métiers.

4 autres établissements proposant des formations en alternance seront présents aux côtés des 3 CFA consulaires lors du Forum organisé à la Mairie de Nouméa les 6 & 7 juillet :

  • L’Université de Nouvelle-Calédonie
  • L’AFBTP, association Loi 1901 assurant la formation professionnelle de la Fédération du BTP de Nouvelle-Calédonie
  • L’École du design
  • Le Groupement pour l'Insertion et l'Évolution Professionnelles (GIEP-NC)